Musique, filiations et ruptures
Présentation
Parce que les révolutions politiques et sociales furent brutales, on pourrait croire que l’histoire de la musique est scandée de changements vécus dans le fracas. Les textes présentés ici — qui s’éclairent, se complètent, voire se contredisent — laisseraient plutôt penser que les choses évoluèrent insensiblement. Mais les questions demeurent. L’œuvre nouvelle doit-elle nier le passé pour exister ? Les musiques peuvent-elles rester fermées aux influences ? Toute musique métissée est-elle suspecte ? La parodie a-t-elle sa place dans la musique savante ? La recherche de la tradition peut-elle être confondue avec le nationalisme ? Pour parler de racines, d’héritage, de métissage, de transmission, de ruptures plus ou moins évidentes et de filiations pas toujours assumées, les auteurs ont interrogé d’autres arts (littérature, opéra, peinture) et se sont tournés vers la culture japonaise, l’histoire de France, la liturgie, la musique classique et le jazz.
Table des matières
Avant-propos
Quatre fausses notes sur la musique pure, François Noudelmann
Le classicisme et ses ruptures, Jean-François Boukobza
Du métissage en musique, Alain Poirier
Sur le métissage dans les arts visuels, Yves Michaud
De la Révolution française considérée comme événement de l’histoire musicale, Martin Kaltenecker
La nuit sera blanche et noire, Jean-Michel Maulpoix
Voix de la Vierge, voix des anges, Olivier Cullin
Baguettes et mouchoirs : les héroïnes des tragédies en musique, Raphaëlle Legrand
Chopin ou la transmission indicible, Jean-Jacques Eigeldinger
La parodie dans l’œuvre d’Offenbach, Jean-Claude Yon
Transmission, filiation et rupture dans le jazz, Laurent Cugny
Bartók et Kodály, aux sources de la musique populaire, Claire Delamarche