Jamaica, Jamaica !
Catalogue de l’exposition
Présentation
Depuis plus d’un demi-siècle, une petite île des Caraïbes a inscrit son nom en lettres de feu sur la carte de l’histoire mondiale de la musique. Avec des ramifications aussi étendues que celles du jazz ou du blues, la musique jamaïcaine a transformé ses héritages africains, issus des souffrances de l’esclavage, au fil du temps et des contacts avec les colonisateurs européens. Deejay, sound system, remix, dub : autant d’inventions audacieuses, bricolées dès les années 1950 dans les ghettos de Kingston, qui sont aux sources des musiques urbaines contemporaines. Musique sacrée ou musique profane ? Rurale ou urbaine ? Militante ou légère ? Voix des sages rastafaris ou des rude boys du ghetto ? Analysant le contexte culturel, historique et politique des musiques jamaïcaines, les auteurs de ce livre dévoilent les mécanismes qui ont conduit la Jamaïque à produire la plus populaire des musiques du monde.
Table des matières
Avant-propos
- La Jamaïque : Matrice d'une essence musicale unique
- L’esprit de la musique jamaïcaine
- Sound system, la voix du peuple jamaïcain
- Kingston, cluster de production musicale
- Versions, dubs et riddims
- Caractéristiques d’une musique populaire
- Mento, Jazz, Ska, Rocksteady : Les premières musiques jamaïcaines sur disque
- Les premiers jours de la musique jamaïcaine
- Le jazz jamaïcain sur l’île et à l’étranger
- Everard Williams, Alerth Bedasse et Ivan Chin
- Don Drummond, Mister Genius
- Duke Reid, vinyles à la ceinture
- Millie Small, le premier tube
- Années 1970 : Le règne du reggae REGGAE
- Le reggae, une musique pour des temps troublés
- Le PNP Bandwagon : Josué contre le Pharaon
- Lee «Scratch» Perry, perturbateur de génie
- Studio One, usine à tubes de la scène jamaïcaine
- Bob Marley, Peter Tosh, Bunny Wailer : les Wailers à la conquête du monde
- King Tubby, le dub master
- Dancehall style : Après Bob Marley, renaître en musique
- L’ère du dancehall
- Rub-a-Dub Style
- King Jammy, roi du dancehall
- Sugar Minott, bienfaiteur du ghetto
- Dancehall Queens, s’émanciper par la féminité
- Vybz Kartel, artiste gangster
- Black man time : musique jamaïcaine et conscience noire
- La conscience de la musique jamaïcaine
- Nanny, reine des Marrons
- Marcus Mosiah Garvey, le Moïse noir
- Leonard Howell, le premier Rasta
- Haïlé Sélassié Ier, le Dieu venu d’Éthiopie
- Lieux, langages et modes : les codes de la musique jamaïcaine
- La musique jamaïcaine et son contexte urbain : Kingston, Trenchtown
- Langue jamaïcaine, argots et identité nationale
- «Style Cyaan Spoil !» (Le style ne se démode jamais) : la mode sur la scène jamaïcaine (1955-2016)
- Reggae international : une dispora musicale
- Exodus: les musiques jamaïcaines à travers le monde
- Stuart Hall : l’identité caribéenne, entre racines africaines et musique jamaïcaine
- Identité culturelle et diaspora
- Penser la diaspora : chez-soi de loin
Annexes
Les auteurs
Sources/crédits
Bibliographie sélectrive
Remerciements
Liste des œuvres exposées
The sound I draw
Générique
Auteur(s)
Sébastien Carayol est commissaire de l’exposition Jamaïca, Jamaïca ! Journaliste (Natty Dread, Wax Poetics, Libération, Next, Riddim, Vibrations, etc.), auteur, réalisateur (Tracks/ARTE, ARTE Creative, Petit Dragon, La Cavalerie), il vit entre Marseille et Los Angeles et baigne dans la culture sound system jamaïcano-londonienne depuis une vingtaine d'années. Il a été notamment commissaire des expositions Say Watt ? Le culte du sound system (Paris, La Gaîté lyrique, 2013), Hometown Hi-Fi (Los Angeles, Sonos Studios, 2014) et Agents Provocateurs (Los Angeles, Subliminal Projects, 2015).
Thomas Vendryes est enseignant-chercheur au département de sciences sociales de l’École normale supérieure Paris-Saclay. Ses travaux et publications portent sur les transformations socioéconomiques dans les pays en voie de développement, et en particulier l’évolution des techniques et modalités de production dans l’industrie musicale jamaïcaine.