Stradivarius et la lutherie de Crémone
Présentation
Les stradivarius — violons réalisés par le luthier Antonio Stradivari entre 1666 et 1737 — font l’objet d’une fascination durable et cette aura a depuis longtemps dépassé le strict champ musical. Comment ces instruments, façonnés à Crémone au milieu du XVIe siècle, sont-ils devenus les compagnons de prédilection des plus grands violonistes ?
En retraçant l’histoire du violon italien sur quatre siècles, l’ouvrage éclaire le développement du « mythe Stradivarius » et les raisons de sa renommée. Il s’appuie sur la collection nationale française conservée au Musée de la musique, qui constitue un corpus de sources historiques de première importance pour l’histoire de la lutherie crémonaise.
Table des matières
AUX SOURCES DU MYTHE
LA DYNASTIE AMATI, FONDATRICE DE LA LUTHERIE CRÉMONAISE
Ténor de violon, Andrea Amati, av. 1568
Basse de violon, Andrea Amati, 1572
Violon, Niccolò Amati, 1639
LA CASA STRADIVARI, UN ATELIER EXEMPLAIRE
Moule interne pour violoncelle, Antonio Stradivari, apr. 1720
Moule interne pour violoncelle piccolo (?), Antonio Stradivari
Guitare dite la « Vuillaume », Antonio Stradivari, c. 1680
Moules internes pour guitares, Antonio Stradivari
Moule interne pour basse de viole, Antonio Stradivari
Chevillier de viole d’amour, Antonio Stradivari, premier quart du xviiie siècle
Cistre, Girolamo Virchi, Brescia, c. 1570
LES LUTHIERS DE CRÉMONE
Violon, attribué à l’atelier Rugeri, fin du xviie siècle
Violoncelle, Pietro Guarneri dit « de Venise », Venis, 1734
Viole d’amour, Lorenzo Storioni, 1786
LES MEILLEURS VIOLONS D’EUROPE ?
Violon dit le « Alard », Bartolomeo Giuseppe Guarneri dit « del Gesù », 1742
À SES GRANDS HOMMES, LA LUTHERIE RECONNAISSANTE
Violon dit le « Provigny », Antonio Stradivari, 1716
Pochette dite la « Clapisson », Antonio Stradivari, 1717 (?)
DES INSTRUMENTS DE CHOIX POUR LES VIRTUOSES DU XIXe SIÈCLE
Cordier d’origine du violon dit le « Lady Blunt », Antonio Stradivari, 1721
Violon dit le « Sarasate », Antonio Stradivari, 1724
Violon dit le « Tua », Antonio Stradivari, 1708
LES VALEURS D’UN VIOLON DE CRÉMONE
Violon dit le « Davidoff », Antonio Stradivari, 1708
Violon dit le « Queux de Saint-Hilaire », Antonio Stradivari, c. 1692
Violon dit le « Monnot », Antonio Stradivari (?), 1729
DES SOURCES POUR L’HISTOIRE
Interroger les étiquettes
Mesurer les instruments, identifier des formes
Dater le bois des tables d’harmonie
Identifier les bois des filets et leur teinture
Analyser les vernis
Révéler les inscriptions à l’encre et les emblèmes peints
Reconstituer les montages d’origine
ANNEXES
Notices
Fonds consultés
Bibliographie
Discographie
Expositions
Index des personnes
Index des instruments dotés d’un surnom
Lexique
Table des illustrations
Remerciements
Auteur(s)
Jean-Philippe Échard est conservateur en charge de la collection d’instruments à archets du Musée de la musique. Ingénieur et docteur en chimie, auteur de nombreuses contributions scientifiques, ses travaux sur les matériaux et techniques de vernissage des luthiers des XVIe-XVIIIe siècles sont internationalement reconnus. Ses recherches actuelles en organologie (histoire des instruments de musique et des luthiers) s’inscrivent au sein de l’histoire culturelle, sociale, économique, matérielle et technique.