La librairie des éditions

À paraître
Bertrand Dicale

Musiques nées de l'esclavage

(Domaine français)

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Collection : La rue musicale

Date de parution : octobre 2025

15,00 €

Présentation

Quelle trace la longue période coloniale a-t-elle laissée dans les cultures populaires des terres possédées ou exploitées par la France ou ses colons : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Haïti, Louisiane, Sainte-Lucie, Dominique, Trinidad, Saint-Vincent dans les Amériques, La Réunion, Maurice, les Seychelles, Rodrigues, les Chagos dans l’océan Indien ? Ces sociétés nées de l’esclavage ont engendré un nombre étonnant de genres musicaux, que la France a intégrés à sa propre culture, quitte à distinguer son passé esclavagiste de celui des États-Unis notamment. Ces musiques d’essence créole (biguine, séga, zouk, quadrille, gwoka, bèlè, mazurka…) émanent à la fois du projet de fondation d’un « nouveau » monde et de la complexité des sociétés où elles voient le jour. Car l’Afrique jetée dans le creuset de la créolisation est partielle, composite, ruinée, sans que l’on puisse savoir aujourd’hui quelle conscience les esclaves ont pu avoir d’une communauté culturelle « africaine ». La culture européenne que les colons apportent avec eux est incomplète, bancale et surtout confrontée à d’autres cultures, au contact des Africains, des Amérindiens et des Asiatiques dans un contexte radicalement neuf. De ce qu’Édouard Glissant appelle la Relation émerge une créolité d’autant plus passionnante à explorer qu’elle annonce le Tout-Monde dans lequel nous vivons.


Auteur

Guadeloupéen né à Paris, Bertrand Dicale explore les cultures populaires à la radio, dans la presse, par le commissariat d’expositions et dans quelques dizaines de livres. Sur la créolité, il a publié Ni noires ni blanches : histoire des musiques créoles (Éditions de la Philharmonie, 2017).
 

Genre : Musiques populaires

Format : Broché

Dimensions : 17 x 12 cm

Pagination : 512 pages

ISBN : 979-10-94642-85-6

Table des matières

Introduction

  • Premiers symptômes : le menuet Congo
  • Bamboula, danses, cantiques
  • Prospérités du quadrille : appropriation et subversion d’un ordre blanc
  • Méringue, biguine, séga : la créolisation à l’œuvre
  • Le tango, une africanité escamotée
  • La biguine à la conquête de la France
  • Essentialismes français : le temps des musiques nègres
  • Essentialismes français : musiques noires et combats
  • Le zouk ou la conquête du Tout-Monde
  • Le retour des tambours : la revanche du vyé nèg
  • Le retour des tambours : la question de la musique nationale
  • Le maloya, singulier d’une Réunion plurielle
  • Samedi soir

Conclusion